Photo prise en Pologne par Ryc’ho Swierad
Photo prise en Pologne par Ryc’ho Swierad

Je tourne. Je vire. Je louvoie. La ligne droite est une pure utopie pour moi. Curieusement, c’est le doute qui m’entraine, me fait avancer. Je n’ai jamais réussi quelque chose du premier coup. Ma trace est emplie de repentirs. Je suis un cheminement, fait de détour, d’impasse.

Je ne sais pas comment c’est venu. Ça s’est affaissé en moi. Il a fallu que j’arrête la photographie pour mesurer mon besoin impératif de créer. Après avoir repris, j’admets maintenant être photographe.

La base de départ de ma pratique est la photographie du réel, l’expérimentation, le cycle d’essais-erreurs. Il faut que je me frotte au monde, à sa dureté. Par sensibilité, par vécu, je vois sa violence. En réaction, je propose une forme, changeante, différente selon les projets.

Le monde est vaste. Il est aussi multiple. Le mien est tout autant un terrain de lutte sociale, politique qu’un espace mystique, symbolique. Sans contradiction aucune, je suis tout à la fois syndicaliste et je tire le tarot de Marseille. Ce sont ces expériences qui nourrissent mes projets, mes photos.

Pour moi, rien n’est figé, définitif. Je continue de rechercher la personne que je suis.
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