Ce sont les regardeurs qui font l’œuvre.
C’est un geste compulsif, autrefois proscrit. Quand on déclenche, peut-on raisonnablement penser s’approprier le travail de l’artiste ? Si l’original et sa représentation sont des images, quelle valeur peut avoir cette captation ? 
Ce regard mécanique saisit, prend, veut posséder. Pendant ce temps, on s’empêche de contempler. Tout amateur d’art comprend qu’interposer un appareil sape sa présence à l’œuvre. 
Comment la moindre transformation pourrait-elle émerger sans les émotions ? Sans les échanges passionnés ? Malgré cette volonté d’accaparer, cette accumulation, il n’en restera immanquablement plus rien.

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